Une jeune fille à la fine silhouette poussa la grande porte qui menait au hall dans un petit grincement. Asuka venait de débarquer d'un taxi, qui l'avait menée jusqu'ici pour passée sûrement le reste de son adolescence dans ce trou. Avec ses yeux azurés, elle parcourut la salle, de quelques coups d'oeils avant de faire quelques pas dans la maison de correction Kakumei. Le nom du bâtiment ne lui donnait que la nausée à force de le répéter dans sa tête, c'est pourquoi elle arrêta avec plaisir. Quand elle fut rendue à quelques mètres de la porte, elle se referma, comme par magie mais ce ne devait être qu'un coup de vent. Elle continua à avancer toujours en regardant la salle. La première chose qu'elle avait remarquée dans le hall ce n'était pas la décoration, ni les couleurs, non, c'était tout simplement l'odeur nauséabonde que dégageait l'endroit. Ça puait la ferme. Asuka soupira toujours avec autant de tristesse dans ses cheveux qui lui cachait la vue : elle voulait être sûr de ne pas rêver !
La petite fille qui ne faisait pas ses 18 ans continua ses pas dans la salle qui était déserte, enfin, quelques rebelles passaient, mais on voyait bien qu'ici, c’était chacun pour soi. Une chance, parce que la rousse ne se voyait pas vraiment aider quelqu'un à se sortir d'un de ses problèmes mentaux. Pour sa part, Asuka n'en avait pas vraiment, c'était juste son comportement bizarre qui l'avait menée ici ainsi que le meurtre de la chère psychologue qui s'occupait d'elle il y a quelques temps. Maintenant, Asuka plaignait sa mère de ne pas avoir réussit à trouver mieux que cet institut avec tout les millions de ce cher papa adoré. Dire qu'en ce moment, si elle ne serait pas ici, elle serait entrain de les jeter par la fenêtre ou bien de les dépenser sans problème. Mais non, au lieu de ça elle était dans ce trou, juste parce qu'elle n'avait plus l'espoir de vivre ...
Après être restée debout quelques minutes, Asuka, toujours aussi silencieuse, avec ses quelques bagages qu'elle avait, se dirigea vers un banc pour s'y asseoir en faisant bien attention de ne pas se salir. Mais ce qu'elle portait, c'était tellement simple que si c'était sal on s'en foutait pas mal. La jeune fille portait un jeans, un peu trop serré pour elle, un t-shirt, beaucoup trop grand pour elle, blanc avec des rayures horizontales bleu pâle et des baskets blancs. Elle allait sûrement les salir, mais elle s'en fichait. Quand on regardait son chandail, on pouvait voir son soutien-gorge noir se dessiner, même quand elle se penchait on le voyait tellement le chandail était trop grand. Asuka replaça ses cheveux, attendant avec peu de patience, un membre du personnel qui pourrait lui indiquer gentiment les dortoirs.
Lun 1 Jan - 17:11